Dans notre premier article, nous avons expliqué comment la maladie de Parkinson affecte les circuits cérébraux responsables des mouvements automatiques, comme marcher. Ce qui est normalement une action instinctive devient alors plus difficile à initier ou à maintenir dans le cas de la maladie de Parkinson.
C’est dans ce contexte que le phénomène du freezing survient : un blocage soudain, souvent imprévisible, où la personne est incapable de bouger ses pieds, comme si ceux-ci étaient collés au sol.
Pour compenser cette défaillance du mode automatique, le cerveau peut emprunter un “mode manuel”, en activant les circuits de l’attention consciente. Cela signifie que la personne doit porter volontairement son attention sur le mouvement pour le réaliser. C’est précisément ce principe qui sous-tend la majorité des stratégies efficaces contre le freezing : utiliser des indices externes ou internes pour rediriger l’attention et ainsi déclencher ou maintenir le mouvement souhaité.
Il est important de faire la distinction entre les stratégies de prévention — qui visent à maintenir une bonne qualité de marche et à éviter les épisodes de freezing — et les stratégies de secours, qui servent à débloquer une situation une fois que le freezing est déjà survenu. Dans les deux cas, la clé est de sortir du mode automatique et de reprendre le contrôle en pleine conscience.